Les Orsel de Paris (rue Quincampoix) Jean-Jacques Orsel (1788-1863) ép. … F.-M. Empaire

Jean-Jacques Orsel (1788-1863) ép. … Françoise-Marguerite Empaire 
résidèrent à l’Hôtel de Beaufort (n° 65). Le père* de F-M E l’appelle Beaufort, au motif que, cette maison a été construite par le duc de Beaufort pour Gabriel d’Estrée.
(Plaque apposée à N-D de Bonne Nouvelle).

Monument consacré à la prospérité en mémoire de la folie incroyable de la vingtième année du XVIIIème siècle

Gravure, allégorique et satirique, relative à la banqueroute de John Law (1671-1729) et représentant un défilé, rue Quincampoix, en 1720
Picart, Bernard (1673-1733) – Graveur 1720

John Law


*232 illustrations

Le système monétaire de Law-Les premiers billets de banque (PDF) 

Un Écossais, John Law, vint alors proposer l’établissement d’une banque générale, où chacun pourrait porter son argent, et recevoir en échange des billets payables à vue. Cette banque offrait pour hypothèque le commerce du Mississippi, du Sénégal et des Indes-Orientales, et ce fut la rue Quincampoix qui devint alors le centre de l’agiotage dont la fièvre agita tout le pays. Elle se trouva encombrée de joueurs depuis les caves jusqu’aux greniers: on s’y pressait, on s’y écrasait, on y achetait la moindre place au poids de l’or; une chambre s’y louait dix louis par jour. De là nous sont venus les ventes à terme, la prime, le report et toutes les autres inventions, roueries et manœuvres de bourse. Quand vint la banqueroute, Law se vit dépouiller de sa dernière place de directeur et dut s’enfuir.

Rue Quincampoix (gravure hollandaise)
Lien Wikipedia
Cet immeuble fut construit par le duc de Vendôme pour Diane de Poitiers.

Jean-Jacques Orsel dit « Beaufort » ((1788-1863) et son épouse (née Françoise-Marguerite Empaire),  en furent propriétaires.

Il a un commerce d’huiles rue Quincampoix, puis est courtier de commerce de 1830 à 1857, où il revendit son office pour 81000F. Il habite 10 rue d’Hauteville, puis 9 rue de l’Échiquier et enfin 160 rue du Fb g St Martin. Dans l’almanach du commerce de 1852, il est courtier de commerce (60 à Paris), en « Huiles de graines, d’olives et de poissons » . Il était le fils d’Antoine ORSEL, qui, venant de Lyon, avait construit une grosse affaire de quincaillerie à Paris, et le neveu de Joseph Orsel, de la rue d’Orsel Il dut ainsi liquider l’affaire qu’il tenait de son beau-père, laissant 105000F de dettes à sa famille (Mère, frère, belle-famille).
Il a été de 1809 à 1814 adjoint-payeur à l’armée d’Allemagne, en poste à Hambourg, où il vécut le blocus.

nommé « courtier de commerce » à Paris (Seine), le 10 février 1830, en remplacement de DUFRESNE (nommé en 1813). Remplacé en 1857 par BRONNER Édouard Louis Auguste. AN F/12/4604

Au XIIIe siècle, cette très ancienne rue était peuplée de merciers et d’orfèvres, fréquentée par les dames et même servant de promenade à la mode. Les merciers, à cette époque, vendaient tous les objets de luxe et de parure pour les femmes. C’était une corporation très importante, très nombreuse, et plus riche toute seule, dit Sauval, que les autres cinq corps de marchands. Il serait très difficile d’énumérer tout ce qui faisait alors partie de la boutique d’un mercier, chapeaux, étoffes de soie, hermines, tissus de lin, broderies, joyaux, aumônières, parfums; etc.

Rue Quincampoix, à Paris (4e arrondissement).
La rue Quincampoix, à Paris.
Les plus riches merciers de la rue Quincampoix étaient les d’Espernon, dont un est taxé dans la taille de 1313 à 90 livres. Au le XVIe siècle, la vogue marchande de cette rue était passée, et elle avait quelques hôtels de grands seigneurs. De ce nombre était l’hôtel de Beaufort, dont un passage a conservé le nom, où demeura le roi des halles, le héros de la populace de Paris à l’époque de la Fronde :

« Il disoit tout haut, raconte Gui Patin, que si on le persécutoit à la cour, il viendroit se loger au milieu des halles, où plus de vingt mille hommes le garderoient. »
Vers la fin du règne de Louis XIV, cette rue devint le séjour des juifs qui faisaient la banque et des courtiers qui tripotaient des gains illicites sur les billets de l’État ou sur les emprunts du grand roi. La rue Quincampoix devint célèbre peu de temps après par le jeu effroyable que toute la France vint y jouer. Louis XIV en mourant avait laissé l’État grevé d’une dette de deux milliards soixante-deux millions. Pour faire regorger les traitants, le régent établit d’abord une chambre ardente. Cet expédient ne fut qu’un insuffisant palliatif.

Bureau des lingères, rue Quincampoix, à Paris (4e arrondissement).
Le « Bureau des Mdes Lingères » (1716), au n°22 de la rue Quincampoix.

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La Ferté-Sous-Jouarre

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